Clive & Diana (IV)

 

The Vancouver Sun du 4 novembre1967 

Lire la presse canadienne cette semaine m'a permis de constater que j'avais fait une grossière erreur à propos de Clive ! Un article de 1961 me laissait entrevoir la possibilité qu'il ait eu une sœur vivant également à Vancouver. Je reprenais donc mes recherches sur FamilySearch concernant sa traversée transatlantique et à ma grande surprise, constatai qu'il ne l'avait effectivement pas faite seul.

Le 16 mars 1953, c'est en compagnie de son père Leslie Lance, 46 ans, secrétaire, de sa mère Diana (!) Lance, 42 ans, professeure, et de Lynden Lance, sa petite sœur âgée de 11 ans, écolière, qu'il prend place à bord du "Scythia". J'avais bâti des hypothèses sur sa soif d'aventure et son ambition supposée, je me trompais : j'avais affaire à une famille anglaise quittant ensemble le Vieux monde pour le Nouveau...

Une prestigieuse université

A son arrivée sur le sol canadien, Clive s'inscrit à l'Université de Colombie Britannique, celle-là même où Diana Ricardo a suivi un cursus théâtre et où, beaucoup plus tard, un certain Justin Trudeau sera étudiant... D'après son CV, Clive suit des cours du soir de "Basic Marketing Technics" pendant deux ans, six mois d'horticulture hydroponique et encore six mois de "speed reading", toujours le soir. Pourquoi le soir, travaillait-il en journée ? Il ne le précise pas.
Etudiants de l'UBC en 1960*
A un moment donné, il a dû demander et obtenir la nationalité canadienne car il effectue son service militaire dans la Canadian Air Force où il en profite pour suivre une formation de six mois de photographe qui sera déterminante pour son avenir tant professionnel que personnel. 
  
Sa petite sœur Lynden, quant à elle, fait son entrée dans la bonne société de Vancouver lors du "bal des débs" de 1959. Elle a alors 17 ans. Elle est présentée comme la fille de Mr & Mrs L.J (Leslie James) Lance. L'histoire ne dit pas si c'est à cette occasion que Lynden croise son futur mari mais quatre ans plus tard, le 25 octobre 1963, elle épouse Alan Grimston. Elle choisit pour témoin son frère, Clive, et pour demoiselle d'honneur mariée (bride matron) une certaine ... Mrs Clive Lance.
The Vancouver Sun du 17 octobre 1959

Un couple fascinant

Diana Ricardo fait son entrée dans la vie de Clive Lance - et  réciproquement - vers le début des années 1960 et ils se marient le 4 juin 1965 (sous le régime de la séparation des biens)**. La presse ne s'en fait pas l'écho, peut-être parce qu'elle est divorcée ? Quelques années plus tard, Clive adoptera le fils unique de sa femme, Paul. Le couple n'aura pas d'enfants ensemble.   

En tout cas, leur complicité ne fait aucun doute. En dehors d'être le photographe attitré du journal que dirige sa femme ces années-là, on les retrouve sur les planches dans une comédie désopilante selon les médias. Le "Vancouver Sun" du 4 novembre 1967 parle d'eux comme d'un "couple fascinant". Après six ans d'absence, on imagine le bonheur pour Diana de renouer avec les feux de la rampe sur la scène du Metro Theatre Friday. Qui plus est avec son mari pour partenaire !
A suivre... 

Sources : FamilySearch et Newspapers.com  pour les articles de presse.
* Deuxième photo : Étudiants dans une salle de conférence du bâtiment Buchanan en 1960 (Archives de l'UBC, Inconnu [UBC 1.1/2646]).
** Acte de vente de notre maison. 

Commentaires

  1. Les personnages sont dignes d'être les acteurs d'un scénario glamour. C'est un sujet magnifique pour ton enquête.

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  2. Merci Marie ! J'avoue que je ne m'attendais pas à des vies aussi riches !

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