Genèse

 "Entendu que rien n'est plus certain que la mort et de plus incertain que l'heure d'icelle"

Je blogue depuis une quinzaine d'années. Dans mon premier blog "A mesure que le temps passe", j'évoquais ma vie de femme "au milieu du gué", ma vie de maman, ma vie professionnelle, la rumeur du monde, etc. On y parlait déjà un peu de généalogie, non pas à travers mes recherches - je n'en faisais pas à l'époque - mais basée sur les récits de mes parents, de vieilles photos, des documents qui avaient atterri chez moi un jour...

Plus tard, j'ai raconté à travers un blog encore en ligne "L'effet indien" mon année de femme d'expat en Inde du Sud, une expérience qui m'a nourrie et, je crois, changée en profondeur.

En 2015, à l'occasion d'une période d'inactivité subie - une fin de contrat d'un job que j'adorais - je suis tombée par hasard dans le grand bain de la généalogie. Il m'est arrivée d'y passer huit heures par jour, une vrai addiction ! Et comme l'écriture me démangeait, j'ai lancé "Aldaxkatik, aldaxkara", sur les traces de mes ancêtres basques.

Mais il me semble qu'aujourd'hui j'arrive au bout de l'exercice, je me sens "enfermée" par le sujet, j'ai envie d'évoquer mes ancêtres maternels et d'autres vies que celles de mes aïeux. 

En novembre 2020, nous avons acheté mon mari et moi une maison de campagne dans le Lot-et-Garonne, région dans laquelle nous n'avions ni lui ni moi de racines familiales. Elle date de 1806, et bien sûr, j'ai commencé à faire des recherches sur son histoire.

D'où, cette nouvelle aventure, cette nouvelle page blanche : "L'heure d'icelle". Pourquoi ce nom ? Les généalogistes auront reconnu la citation inscrite en exergue de ce texte, cette phrase que l'on retrouve dans la plupart des testaments de l'Ancien Régime. 

J'adore cette phrase ! Elle a un côté métaphysique, elle nous rappelle que si pendant toute notre vie, nous cherchons à en contrôler les événements, s'il y a bien une chose que nous ne maîtrisons pas, c'est le quand et le comment de notre propre mort.

Je pense sérieusement à mettre cette phrase en épitaphe sur ma tombe...

Marie
Cambes, novembre 2022


 

Commentaires